La pensée contextuelle : situation, environnement, et circonstance dans la philodophie de Ludwig Wittgenstein
Auteur / Autrice : | Joseph Spadola |
Direction : | Christiane Chauviré |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Résumé
La philosophie de Wittgenstein est une philosophie du contexte: elle met en lumière les liens conceptuels qui relient nos actes symboliques aux conditions intersubjectives qui les « entourent ». Cette approche, désormais familière, est cependant loin d'être comprise en toute sa profondeur dans la philosophie du langage contemporaine. Il ne s'agit pas de dire que le contexte « enrichisse» un contenu sémantique préalable (minimal ou non minimal, propositionnel ou sous-propositionnel, conscient ou infra-conscient) mais que le contexte intervient dès le niveau le plus profond d'analyse, en clair des qu'il est question, sous quelle que forme que ce soit, du sens. Pour comprendre la contribution sémantique du contexte, il ne suffit pas de se reporter à la « situation d' énonciation » ou à l'« occasion» qui préside à un acte symbolique : nos mots et nos gestes s'inscrivent dans un réseau de contextes interconnectés (dans une « mosaïque » composée de « motifs récurrents ») qui ne peuvent être compris que les uns en rapport avec autres. II s'agit donc moins de comprendre comment nous adaptons nos actes symboliques aux divers contextes qui composent notre vie que de comprendre comment les divers contextes qui composent notre vie sont adaptés, par leur structure même, à nos actes symboliques, au sens ou « la régularité de notre langage imbibe notre vie ».