Le principe d'assimilation des investisseurs aux consommateurs sur les marchés financiers
| Auteur / Autrice : | Émeric Nicolas |
| Direction : | Patrice Hoang |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Droit privé |
| Date : | Soutenance le 13/12/2010 |
| Etablissement(s) : | Orléans |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Orléans ; 2000-2018) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche juridique Pothier (Orléans ; 1998-....) |
| Jury : | Président / Présidente : Jean-Louis Sourioux |
| Examinateurs / Examinatrices : Patrice Hoang, Jean-Louis Sourioux, Laurent Leveneur, Mikhail Xifaras, Thierry Granier, Jacques Leroy | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Leveneur, Mikhail Xifaras |
Mots clés
Résumé
Traditionnellement présentés comme des univers étanches et que tout semble opposer, les marchés financiers sont de plus en plus structurés comme des marchés de consommation. Au regard de l’analyse pragmatique de la réalité économique et sociale de ces deux secteurs, il apparaît donc juste et opportun d’offrir aux investisseurs particuliers une protection essentiellement comparable à celles des consommateurs. C’est d’ailleurs dans cette direction que s’oriente nettement le droit financier ces dernières années. L’émergence d’un principe d’assimilation des investisseurs aux consommateurs permet de rendre compte juridiquement de ce phénomène de « consumérisation » du droit financier et d’aller plus loin en ce sens. Techniquement, ce principe invite à la reconnaissance d’une notion juridique hybride d’investisseur consommateur.Pratiquement, les investisseurs-consommateurs pourraient revendiquer directement l’application de nombreuses dispositions du Code de la consommation. À un niveau plus théorique, ce principe invite à repenser en profondeur la manière traditionnelle de concevoir le paradigme du droit financier et les principales notions des deux disciplines mobilisées. Enfin, parce que la technique juridique d’assimilation s’est révélée être un « impensé » de la science du droit, une réflexion en retour sur ce procédé a été engagée. Il en ressort, qu’en droit, l’assimilation présente une suffisante spécificité justifiant une double reconnaissance : d’une part, en tant qu’instrument normatif, en un principe général d’assimilation et, d’autre part, en un concept de la science du droit à fonctions théoriques multiples.