Rotation à long terme des planètes : application au basculement d'Uranus
Auteur / Autrice : | Gwenaël Boué |
Direction : | Jacques Laskar |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Astronomie et astrophysique |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Observatoire de Paris (1667-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Astronomie et astrophysique d'Île-de-France (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jacques Laskar, Alessandra Celletti, Scott Tremaine, Alexandre Carlos Morgado Correia, Anne Lemaître, Alessandro Morbidelli, Bruno Sicardy |
Rapporteur / Rapporteuse : Alessandra Celletti, Scott Tremaine |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'origine de la forte inclinaison de l'axe d'Uranus est l'un des problèmes majeurs concernant le système solaire. Le but de cette thèse est d'étudier les mécanismes possibles de basculement sans collision de l'axe d'Uranus. Pour commencer, nous retraçons l'histoire du système solaire afin d'en extraire les moments où le basculement a pu se produire. Ensuite, nous évaluons la vitesse limite supérieure à laquelle Uranus peut pivoter tout en conservant ses satellites dans plan équatorial, puis nous évaluons les évolutions possibles de l'axe d'Uranus à deux époques distinctes de l'histoire du système solaire. Le première se réfère au moment où les planètes évoluent dans un disque de planétésimaux, et la seconde se rapporte à la migration tardive. Dans un deuxième cas, Uranus est effectivement susceptible de basculer sans l'aide d'une collision géante. Cette étude s'appuie sur des résultats généraux liés à l'évolution des corps rigides. Le premier concerne l'effet d'un satellite sur le mouvement de précession de sa planète. Auparavant, seuls deux cas asymptomatiques étaient résolus. Maintenant, l'effet se calcule pour toute distance du satellite. De plus, l'approche très générale qui a été utilisée fournit aussi une solution au mouvement de rotation de deux corps rigides en interaction gravitationnelle tels que les astéroïdes binaires. Enfin, certains outils développés pour l'étude d'Uranus ont été appliqués au cas de Saturne. Cela a apporté de nouvelles contraintes sur la migration tardive. En particulier, la vitesse de migration de Neptune devait être suffisamment lente pour que l'axe de Saturne puisse atteindre son inclinaison actuelle.