La demande de travail salarié permanent et saisonnier dans l'agriculture familiale : mutations, déterminants et implications. Le cas du secteur des fruits et légumes français
Auteur / Autrice : | Aurélie Darpeix |
Direction : | Philippe Perrier-Cornet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 27/05/2010 |
Etablissement(s) : | Montpellier, SupAgro |
Ecole(s) doctorale(s) : | Économie et Gestion de Montpellier (École Doctorale ; 2009-2014) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Marchés, organisations, institutions et stratégies d'acteurs - UMR MOISA (Montpellier) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Philippe Perrier-Cornet, Bertrand Schmitt, Sophie Thoyer, Céline Bignebat |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alessandro Corsi, Bernard Gazier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le salariat agricole a toujours été invisible, socialement et politiquement. Pourtant, bien que son poids se soit réduit au XXe siècle, son rôle reste encore important dans l'agriculture familiale française. Sa place se renforce et sa nature se modifie : le travail saisonnier se développe. Dans un contexte d'exacerbation de la concurrence, la compréhension des déterminants de ces mutations et de leurs implications est au centre d'un double enjeu : social et de compétitivité. Selon nous, la distinction faite en économie agricole entre famille et salariat est insuffisante pour saisir ces évolutions et leurs impacts sur la performance des exploitations. Nous analysons, théoriquement puis économétriquement, les déterminants de la demande de travail des exploitations familiales en distinguant les salariés permanents des saisonniers. Nous montrons qu'une telle distinction permet de mieux comprendre le comportement des exploitants, de révéler des phénomènes de substitution entre les deux types de salariés et d'expliciter les mécanismes sous-jacents à ces phénomènes. Nous étudions, de plus, le lien entre la main-d’œuvre des exploitations et leur performance. En estimant une fonction de production, nous montrons que les trois types de travail sont inégalement productifs et que la composition de la main-d’œuvre influence la productivité des exploitations. Enfin, par l'analyse qualitative d'un contrat saisonnier particulier et de la flexibilité du travail qu'il offre, nous montrons que les formes d'emploi en agriculture sont plus complexes que la dichotomie permanents-saisonniers et qu'elles invitent à revenir sur le dualisme des formes de flexibilité du travail de la littérature.