Thèse soutenue

Réponse d'un lépidoptère polyphage aux xénobiotiques : exploration des mécanismes de transduction par une approche transcriptomique

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Auteur / Autrice : Maeva Giraudo
Direction : René Feyereisen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Nice
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Nice1992-....)

Mots clés

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Résumé

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Les insectes herbivores ont développé des mécanismes de détoxication des toxines de plantes qu’ils ingèrent, notamment grâce à l’expression de cytochrome P450. Les P450 métabolisent les xénobiotiques, et chez les vertébrés, les récepteurs nucléaires qui contrôlent leur induction sont bien connus. Nous avons montré chez Drosophila que peu de P450 répondent aux xénobiotiques et que le CYP6A2 montre un pattern d’expression similaire au CYP2 chez les mammifères qui est induit par les récepteurs nucléaires CAR/PXR. Chez le ravageur polyphage Spodoptera frugiperda, nous avons réalisé une analyse transcriptomique et montré que les patterns de genes différentiellement exprimés dans le midgut et dans les cellules Sf9 de cet insecte, étaient spécifiques pour chacun des xénobiotiques, suggérant de multiples mécanismes de transduction. Des analyses par qRT-PCR ont montré que les toxines de plantes sont de forts inducteurs de P450 in vivo, avec peu d’effets in vitro. Une étude des effets de deux insecticides mimant des hormones, le méthoxyfenozide et le méthoprene, dans les cellules Sf9 a montré que ces deux composés induisent un arrêt du cycle cellulaire. Nous avons cloné SfHR96, un récepteur nucléaire orthologue des xénosenseurs CAR/PXR chez les vertébrés, et observé que ce récepteur est exprimé constitutivement dans tous les tissus et les stades de développement. Nous avons initié l’étude de la fonction de SfHR96 par des techniques de RNAi in vitro, et in vivo grâce à l’expression de mutants dominant négatifs dans des vers à soie transgéniques. Nous formons l’hypothèse que SfHR96 dimérise avec ultraspiracle (USP), l’orthologue chez les insectes du récepteur RXR des vertébrés.