Auteur / Autrice : | Yiping Qu |
Direction : | Jackie Krafft, Jacques-Laurent Ravix |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Nice |
Mots clés
Résumé
Au cours de ces dernières années, la gouvernance d’entreprise est apparue comme un thème central de la théorie de la firme, avec des répercussions importantes dans le monde de l’entreprise. Depuis les années 1970, la théorie de l’agence en a fait un de ses domaines de spécialité et, dans la dernière décennie, de nouveaux cadres d’analyse de la question se sont développés, en complément ou en opposition aux analyses d’agence. A un niveau pratique, c’est à la suite des crises en Asie et en Amérique du Sud, et de la série de scandales tels que l’effondrement d’Enron et de WorldCom dans les pays développés, que la gouvernance d’entreprise a reçu une attention croissante, la maximisation de la valeur actionnariale inspirée de la théorie de l’agence devenant le modèle dominant. Cette thèse est une contribution au volume croissant des recherches qui s’intéressent à la relation entre la gouvernance et la performance de l’entreprise. La littérature ne mettant pas en évidence de relation claire et durable entre gouvernance et performance, le travail de recherche proposé dans cette thèse est de comprendre ce lien dynamique et complexe. Plus particulièrement, la thèse s’intéresse à l’influence de la gouvernance d’entreprise sur deux éléments : la valeur de l’entreprise et sa rentabilité. L’étude empirique s’étend sur six ans (2003-2008) et se fonde sur un échantillon d’entreprises de vingt-cinq industries et vingt-quatre pays. Cette étude se distingue de la plupart des études antérieures, et offre un apport par rapport à celles-ci, en ce qu'elle s’appuie sur un ensemble d’attributs de la gouvernance d'entreprise. En effet, est explicitement considérée la conformité des firmes internationales avec les bonnes pratiques de gouvernance d’entreprise en fonction des huit dimensions suivantes : le conseil d'administration ; l’audit ; Charte/Statuts; les dispositions anti-OPA; la rémunération du PDG et des directeurs ; les pratiques progressistes ; la structure de l’actionnariat ; et la formation des directeurs. L’analyse utilise le quotient de gouvernance d’entreprise (CGQ) comme mesure de la gouvernance d’entreprise, ainsi que d’autres données de firme. Les résultats de l’étude suggèrent que la gouvernance de l’entreprise est positivement corrélée avec sa performance financière et impliquent qu’une amélioration de sa gouvernance fait progresser sa valeur et sa rentabilité.