Le français, langue d'expression littéraire : histoire d'un choix
Auteur / Autrice : | Laurence Kucera |
Direction : | Chantal Charnet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 13/12/2010 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Praxiling |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Chantal Charnet, Nicole Koulayan, Marie-Madeleine Fontaine, Guy Dugas |
Rapporteur / Rapporteuse : Nicole Koulayan, Marie-Madeleine Fontaine |
Résumé
Les auteurs que nous étudions ont changé de langue. Ils ont dénudé jusqu’au plus profond de leur être, renoncé à leur langue maternelle, pour se reconstruire dans une autre langue : le français. Paradoxalement, ce renoncement au plus intime, la langue maternelle, a permis un approfondissement de l’être et un véritable devenir à soi-même. Loin de rejeter dans l’oubli d’une mémoire refoulée la première vie, ce passage au français, son élection, a permis à la mémoire de se dire, à l’histoire de s’écrire, à l’identité de s’affirmer, dans la distance d’une langue neuve, naïve et nouvelle. Que l’écriture adopte la voie directe du témoignage ou le détour narratif d’une fiction, il semble que le choix d’une langue étrangère, le français, constitue le passage obligé où, pour devenir soi-même, il faille accepter d’être un autre. C’est dans cette dialectique subtile de l’identité et de l’altérité que s’est opérée, par le détour de l’écriture, la transformation identitaire. L’Histoire, en toile de fond, nous tenterons de cerner les raisons liées au choix d’écrire en français, de voir les représentations qui lui sont associées.