Thèse soutenue

Mithra et le pouvoir impérial romain de Néron à Julien II

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Auteur / Autrice : Jean-Marie Rallet
Direction : Danièle Roman
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire. Spécialité Histoire ancienne
Date : Soutenance le 09/12/2010
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherches interdisciplinaires en sciences humaines et sociales de montpellier
Jury : Président / Présidente : Martin Galinier
Examinateurs / Examinatrices : Yves Roman, Nicolas Mathieu
Rapporteur / Rapporteuse : Yves Roman

Résumé

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La relation qu’entretint la divinité mithriaque avec le pouvoir impérial romain fut longtemps négligée du fait de la rareté des sources directes, ne donnant lieu, le plus souvent, qu’à quelques lignes dans les ouvrages généraux consacrés à Mithra. Si le mithriacisme romain fut avant tout un culte à mystères, à ses origines, il n’était pas que cela. Son succès en Perse reposa d’abord sur une manifestation publique utile au pouvoir politique, dont le plus auguste témoignage est Persépolis. Assurément, le mithriacisme romain fut étroitement lié à ses racines perses. Souvent niée, parfois minorée, cette origine fut au cœur d’une ouverture doctrinale des mystes ce qui explique l’hellénisation philosophique du mithriacisme et prépara, plus tard, le terrain du succès politique du christianisme. La cosmogonie mithriaque influença aussi mythes, cultes et philosophies gréco-romaines. Dès lors, à Rome, la tendance du mithriacisme à sortir du cadre mystérique pour mieux s’attacher au pouvoir apparaissait logique. Plus lisible aussi, fut la proximité cultuelle de Cybèle/Mithra avec le couple Anâhitâ/Mithra dont nous avons démontré la réalité jusqu’au Phrygianum Vaticanum. Parallèlement la fusion de Mithra et de la figure de Sol invictus, origine de la mutation de la relation qu’entretint le pouvoir romain avec Mithra devenait indéniable. Seuls Aurélien et Julien correspondirent véritablement aux critères élevés de la morale mithriaque. Mais ils ne pouvaient à eux seuls inverser un mouvement devenu inéluctable. Le IVe siècle apparaît alors, dans l’histoire mouvementée de la religion romaine, comme le tournant dramatique qui mit fin aux espérances des mithriastes de l’Occident.