L'imaginaire politique postmoderne : généalogie du contemporain
Auteur / Autrice : | Thomas Seguin |
Direction : | Patrick Tacussel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 23/09/2010 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : INSTITUT DE RECHERCHE SOCIOLOGIQUE ET ANTHROPOLOGIQUE |
Jury : | Président / Présidente : Martine Xiberras |
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Tacussel, Jean-yves Trépos, Scott Lash, Pascal Nicolas le strat, Thierry Berthet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-yves Trépos, Scott Lash |
Mots clés
Résumé
Les années 1960 et 1970 furent l’objet d’une condensation de trois mouvements inhérents à la modernité. Ces années cristallisèrent un moment philosophique de critique de la métaphysique occidentale, un moment scientifique de reconceptualisation de la réalité, et un moment socio-politique de transition des valeurs et de remise en cause du modèle de développement. Le phénomène postmoderne est issu d’un tel contexte, il en est même le produit. Quelles sont les perspectives politiques de cette interpénétration ? Le postmoderne est significatif d’une crise politique de dissolution des grands récits du savoir mais aussi de dissolution du grand récit de l’émancipation humaine, du progrès de l’humanité. Les crises politiques coïncident, en effet, avec les crises scientifiques. Avec le postmoderne disparaissent et s’effondrent en occident les idéologies dont les hommes tiraient l’espoir de faire l’histoire. Entre libéralisme et socialisme, le postmodernisme dessine une figure idéologique que nous décrivons et discutons. Le travail de cette thèse consiste à repérer, d’une part, les changements épistémologiques, philosophiques et métaphysiques, et, d’autre part, les changements sociaux et politiques, qui sont au cœur de la notion de postmodernité ou de transition postmoderne. Après avoir mis à jour la pragmatique scientifique, nous tentons d’élargir l’analyse postmoderne au champ politique en déconstruisant la politique moderne, et ses modes de gouvernance, que nous définissons en tant qu’homogénéisation et négation, pour construire une politique postmoderne définie en tant que différenciation et ouverture.