Pouvoir et impouvoir du verbe : le dit, l'inter-dit, le silence : approche des oeuvres de Maurice Blanchot et Georges Bataille
Auteur / Autrice : | Fatima Radouk |
Direction : | Jean-François Durand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et litteratures francaises |
Date : | Soutenance le 05/02/2010 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : REPRESENTER, INVENTER LA REALITE DU ROMANTISME A L'AUBE DU XXI éme SIECLE |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Yves Laurichesse |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Durand, Jean-Yves Laurichesse, Gilles Ernst, Bernard Salignon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Ernst, Jean-Yves Laurichesse |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Qu'en est-il de la communication de l'impossible dans son rapport au pouvoir du langage ? En révélant la face a-dialectique du langage littéraire, Maurice Blanchot et Georges Bataille, liés par une amitié essentielle, ont redéployé l’espace désoeuvré de l’Impossible comme espace scripturaire. La présente étude s’est articulée en trois parties, regroupant chacune quatre chapitres. La première s’est intéressée à la nomination comme stricte révélation de la négativité, d’une part, et de l’altérité, d’autre part. Elle a analysé les stratégies de contestation du discours dialectique adoptées en vue de redessiner un nouvel espace communautaire grevé d’absence. Cette dernière, induisant par ailleurs le mouvement infini de la répétition, ouvre l’exigence scripturaire à l’in-fini du re-dire. La seconde a mis au centre de ses préoccupations, à l’exemple des auteurs eux-mêmes, la mort. Liée au déploiement scripturaire, la mort creuse littéralement le Dire dans lequel domine l’oscillation entre pouvoir et impouvoir. La dimension thanatique des œuvres des deux auteurs convoque les notions de limite, de transgression, de dehors, de chance et de neutre qui envisagent toutes l’ouverture de l’expérience scripturaire sur son impossible horizon. La dernière partie, quant à elle, a mis en évidence la manière dont l’écriture, en son mouvement disjoint et imaginaire, s’abstrait du domaine du possible en s’ouvrant finalement sur le silence dont elle se fait complice pour ouvrir le Dire au partage de l’Impossible.