Transmission du VIH-1 par l'allaitement maternel : Réservoirs viraux, activation celluaire et réponse immune
Auteur / Autrice : | Diane Célestine Valea |
Direction : | Philippe Van De Perre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences chimiques biologiques pour la santé. Biologie, santé. Bactériologie Virologie |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Montpellier 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Montpellier I. Faculté de médecine (1969-2014) |
Résumé
L'objectif de notre travail était de caractériser les cellules immunitaires dans le lait maternel et d'explorer le réservoir TCD4+ du VIH-1 quiescent et le réservoir TCD4+ du VIH-l spontanément actif. Nous avons montré que le lait maternel est un fluide biologique riche en cellules immunitaires. Ces cellules ont fréquemment un phénotype mémoire et sont plus souvent activées que les cellules du compartiment circulant. Les lymphocytes présents dans le lait maternel portent des marqueurs de domiciliation muqueuse, en particulier digestive, ce qui confirme clairement la migration cellulaire selon un axe entéro-mammaire. Sur le plan immunologique, le compartiment mammaire se distingue considérablement du compartiment sanguin tout en étant étroitement en relation. Nous avons mis en évidence la présence d'un réservoir TCD4+ qui es cent du VIFI-l mais aussi un réservoir TCD4+ du VIH-l spontanément actif. Ces lymphocytes TCD4+ du lait étant majoritairement mémoire et activés, et singulièrement ceux qui sécrètent spontanément le VIH-l, constituent très certainement un réservoir impliqué dans la transmission. Nous avons montré également que le lait maternel contient des lymphocytes B mémoires, souvent activés et en voie de différenciation terminale en plasmablastes et plasmocytes. Elles sécrètent essentiellement des immunoglobulines d'isotype IgG, et certàines d'entre elles secrètent des anticorps anti-VIH-1 suggérant qu'elles puissent conférer une certaine protection contre la transmission du VIH-l par l'allaitement. Malgré leur nombre faible dans le lait maternel, la consommation journalière de grande quantité de lait par le nourrisson implique une ingestion importante de ces cellules pouvant contribuer au rôle immunomodulateur du lait maternel.