Thèse soutenue

L'ambivalence juridique de l'humain : entre sacralité et disponibilité

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Auteur / Autrice : Mathieu Reynier
Direction : François Vialla
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit privé et sciences criminelles
Date : Soutenance le 10/11/2010
Etablissement(s) : Montpellier 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit et science politique (Montpellier ; 2010-2014)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre européen d'études et de recherche Droit et santé (Montpellier)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : François Vialla, Francine Demichel, Denis Safran, Christophe Albigès, Antoine Leca
Rapporteurs / Rapporteuses : Francine Demichel, Denis Safran

Résumé

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L'ambivalence entourant actuellement l'appréhension de l'humain confine parfois à l'ambiguïté. Telle est le constat auquel le chercheur se doit de faire face dès lors qu'il s'attache à étudier ce vaste sujet. Tiraillé entre deux mouvements opposés, l'humain semble osciller entre sacralité et disponibilité, entre protection et libéralisation. Il est soumis à un mouvement permanent d'appréciations contradictoires, rendant délicate, et peut être même illusoire, toute fixation d'une appréhension pérenne. Pourtant, paradoxalement, la nécessité de dégager un axiome durable destiné à guider les réflexions n'a jamais été aussi grande. Car, les développements scientifiques, la montée du libéralisme, mais également l'apparition d'un individualisme social projettent l'humain dans un mouvement utilitariste suscitant parfois l'inquiétude. L'outil juridique dans sa "rigidité" a en effet du mal à percevoir cette réalité particulière. Il n'a pas été originellement créé dans ce but. Il sait s'occuper des rapports pouvant exister entre les catégories qu'il a établies, mais rencontre quelques difficultés lorsqu'il s'agit d'appréhender une entité "hors-cadre". Dès lors, pour véritablement comprendre nous nous devons de nous installer dans une "schizophrénie" analytique. Nous devons accepter que l'humain ne représente pas en droit, une personne ou une chose, mais bien les deux à la fois. Qu'il ne peut être "sacralisé" ni rendu "disponible" complètement. Qu'il est un "tout" complexe et un "complexe" de tout, qu'il est une unicité "janusienne", une unicité à double visage.