Conceptions et comportements des Fang face aux questions de fécondité et de stérilité : regard anthropologique sur une société patrilinéaire du Gabon
Auteur / Autrice : | Béatrice Akare Biyoghe |
Direction : | Abdel Wedoud Ould Cheikh, Raymond Mayer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie |
Date : | Soutenance le 08/03/2010 |
Etablissement(s) : | Metz |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Perspectives Interculturelles : Ecrits, Médias, Espaces, Sociétés (PIEMES) (Metz ; 2000-2012) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire lorrain de sciences sociales (Metz ; 19..-2023) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Yves Trépos |
Examinateurs / Examinatrices : Nadine Decourt, Joseph Tonda |
Résumé
Au regard de la situation ethnosociologique de l'Afrique noire aujourd'hui, on reconnaît que toute son évolution vers un nouveau mode de penser et de vivre l'éloigne de son héritage et la rend étrangère à son propre patrimoine culturel. Dans cette perte incessante des us et coutumes, certaines valeurs culturelles résistent tant bien que mal à la modernité : c'est le cas de la possession d'une descendance. Cette thèse ambitionne d'approcher une société patrilinéaire du Gabon-les Fang, à partir des questions et des solutions sociales que celle-ci apporte à la problématique de la fécondité et de la stérilité. Le couple fécondité/stérilité qui nous apparaît comme les deux faces d'une même problématique est, dans notre entendement, un véritable opérateur logique des grands enjeux qui parcourent toute société et en fondent son tissu social, voire son organisation politique. Vue dans cette perspective, l'analyse des formes culturelles particulières de la question de la fécondité chez les Fang du Gabon sera moins une manière monographique de nous replier sur un exemple restreint que de nous attacher à un approfondissement significatif d'un exemple culturel en vue de sa confrontation interculturelle à d'autres sociétés, et donc de tendre à l'élaboration d'une modélisation destinée à éclairer, à travers l'examen de ses diverses composantes, toute forme culturelle d'intérêt à cette question et toute modalité de sa résolution sociale, aussi bien au niveau étatique qu'au niveau ethnique. Car la stérilité, qui, d'un point de vue clinique, relève d'une incapacité biologique imputable à une maladie, est ici perçue comme une privation, une malédiction, voire une punition à expier