Thèse soutenue

Mixité à l'école et inégalités de traitement entre filles et garçons : l’exemple de l’éducation physique et sportive dans le second degré

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Auteur / Autrice : Catherine Peiro
Direction : Gilles Combaz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 17/12/2010
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité mixte de recherche Education et politiques (Lyon, France ; 2003-2010)
Jury : Président / Présidente : André Désiré Robert
Examinateurs / Examinatrices : Marlaine Cacouault-Bitaud, Geneviève Cogérino, Nicole Mosconi
Rapporteurs / Rapporteuses : Marlaine Cacouault-Bitaud, Geneviève Cogérino

Résumé

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La mixité à l’école est souvent considérée comme un moyen privilégié pour tendre vers une meilleure égalité entre les filles et les garçons. Si les différents dispositifs institutionnels encourageant sa mise en oeuvre ont contribué à une égalité de droits, ils n’ont pas abouti pour autant à une égalité dans les faits. La recherche analyse finement les formes concrètes que peut prendre la mixité dans l’éducation physique et sportive (EPS) dans le second degré où certaines inégalités entre les filles et les garçons sont encore souvent considérées comme « naturelles ». Allant à l’encontre de cette idée reçue, la thèse montre que si la mixité n’est pas, a priori, un obstacle à une meilleure égalité entre les sexes, les choix pédagogiques pouvant y être associés sont susceptibles de mettre en difficulté une partie des filles. Méthodologiquement, le travail s’appuie sur plusieurs dispositifs articulés entre eux : une observation ethnographique de 200 heures d’enseignement ; une vingtaine d’entretiens avec des professeurs d’EPS ; l’analyse secondaire de deux enquêtes nationales ayant permis d’interroger par questionnaire 1 954 élèves et 1 317 enseignants du second degré. La recherche montre, entre autres, que les formes de regroupements choisis, les contenus d’enseignement privilégiés (à forte connotation masculine), les interactions entre le professeur et les élèves sont autant d’éléments susceptibles d’entretenir une inégalité de traitement des filles et des garçons. En somme, le travail souligne que la mise en oeuvre de la mixité en EPS ne peut faire l’économie d’une réflexion approfondie permettant l’élaboration de dispositifs pédagogiques autorisant une réelle prise en considération des différences entre filles et garçons (que celles-ci soient d’ordre biologique ou culturel).