Thèse soutenue

Générations de classes moyennes et travail de gentrification : changement social et changement urbain dans le Bas Montreuil et à la Croix-Rousse, 1975-2005

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Auteur / Autrice : Anaïs Collet
Direction : Jean-Yves Authier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 08/12/2010
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe de recherches sur la socialisation (Bron, Rhône ; 1976-2010)
Jury : Président / Présidente : Yves Grafmeyer
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Bidou-Zachariasen, Marie-Hélène Bacqué, Sylvie Tissot
Rapporteur / Rapporteuse : Catherine Bidou-Zachariasen, Marie-Hélène Bacqué

Résumé

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À l’articulation entre sociologie urbaine et sociologie des groupes sociaux, la thèse est consacrée aux phénomènes de gentrification qui touchent les anciens quartiers populaires de centre-ville depuis plus de trente ans et à leurs acteurs habitants, les « gentrifieurs ». Caractéristiques de l’émergence des « nouvelles classes moyennes » à la fin des années 1970, désignés au début des années 2000 par la catégorie médiatique de « bobos », ceux-ci contribuent au changement urbain par leurs choix et leurs investissements multidimensionnels dans l’espace résidentiel. La première partie de la thèse est consacrée à l’étude des générations de « gentrifieurs » des Pentes de la Croix-Rousse à Lyon et du Bas Montreuil en région parisienne, de leurs profils sociologiques et des ressorts de leur choix résidentiel des années 1970 aux années 2000. La deuxième partie est dédiée à l’analyse localisée du « travail de gentrification » mené par les nouveaux résidents du Bas Montreuil et à l’articulation de ce travail à leurs trajectoires sociale, professionnelle, militante et familiale. Fondée sur des entretiens approfondis avec des « gentrifieurs » de diverses époques, étayée par l’analyse de statistiques localisées sur la longue durée, systématiquement replacée dans les contextes globaux et locaux, l’enquête permet d’éclairer les ressorts sociaux des mutations des quartiers anciens de centre-ville et de proche banlieue en même temps que les recompositions des fractions supérieures des classes moyennes.