Thèse soutenue

Médias, politique et vie privée : analyse du phénomène de peopolisation dans la presse écrite française

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Auteur / Autrice : Eva-Marie Goepfert
Direction : Isabelle Garcin-Marrou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 10/12/2010
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Éducation, psychologie, information et communication (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Équipe de recherche de Lyon en sciences de l'information et de la communication
Jury : Président / Présidente : Jean-François Tétu
Examinateurs / Examinatrices : Annik Dubied, Jamil Dakhlia, Cédric Terzi

Résumé

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La peopolisation, phénomène à la fois social et discursif, est en train de s’installer dans l’espace public français. Pour étudier sa manifestation dans les discours et sa construction dans l’espace social, nous partons de l’incertitude sur ce qu’il en est de ce qu’il est et observons le phénomène en train de se faire dans une perspective interdisciplinaire où sont mêlées sémiotique greimassienne et sociologie pragmatique. Deux lignes directrices organisent ce travail. La première, empirique, observe et analyse le phénomène de peopolisation des hommes politiques, dans la presse écrite française, lors de la campagne présidentielle de 2007 et à sa suite. La seconde, théorique et méthodologique, éprouve une manière interdisciplinaire d’orienter notre regard et de penser un phénomène qui émerge d’une société de communication où les espaces de socialisation sont de plus en plus conf(ond)us. Ainsi, le journaliste est un narrateur qui joue le rôle de traducteur et de porte-parole des êtres de papier qu’il met en scène, en installant et sanctionnant les actions décrites dans des rapports de grandeurs particuliers et produisant l’identité médiatique des candidats à l’élection présidentielle de 2007. Mais, le journaliste est aussi un acteur qui définit et performe la peopolisation. Cette posture projette le récit hors du texte pour le considérer comme une pratique ou action réflexive dans le monde social ; chaque récit devenant une réponse qui résout (ou dénonce) les tensions induites par l’hétérogénéité des êtres en présence et construit la peopolisation.