Thèse soutenue

L'ingénierie territoriale vue des pays : une bureaucratie professionnelle territoriale en gestation

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Auteur / Autrice : Dany Lapostolle
Direction : Claude Journès
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance le 04/03/2010
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Triangle. Action, Discours, Pensée politique et économique (Lyon ; 2005-....)
Jury : Président / Présidente : Gilles Pinson
Examinateurs / Examinatrices : Alain Faure, Bernard Pecqueur
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Faure, Bernard Pecqueur

Résumé

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L’étude de l’ingénierie territoriale dans les Pays du Beaujolais et du Roannais en Rhône Alpes, en liaison avec de nombreux autres dispositifs (Contrats d’agglomération, Contrats Territoriaux Emploi Formation, Leader) met en lumière une tendance forte à la recentralisation de la gestion publique territoriale.L’ingénierie territoriale est une bureaucratie professionnelle territoriale coincée entre les injonctions autoritaires de l’État et les velléités d’autonomie du pouvoir local. D’un côté, on observe que l’Europe, les services centraux de l’État diffusent des représentations et les bonnes pratiques aussi strictes que les règles impersonnelles du modèle bureaucratique wébérien. De l’autre côté, les pouvoirs locaux, face aux insuffisances des services déconcentrés de l’État structurent une ingénierie territoriale composite pour se doter de l’expertise nécessaire à leur stratégie de développement. Paradoxalement, c’est dans le cadre des politiques constitutives, que le pouvoir local en se dotant d’un appareil d’expertise, gage d’autonomie, crée les conditions de son propre contrôle et de sa soumission au régime d’agence qui s’impose comme nouveau mode de régulation de l’action publique au détriment de la négociation contractuelle.En d’autres termes, les instruments d’action publique et les savoir mobilisés par l’ingénierie territoriale dans la démarche de projet participent d’une technologie de gouvernement qui ne met pas fin à la rationalité bureaucratique, elle la transforme.