Iconographie de la déesse Turan dans le monde étrusco-italique
Auteur / Autrice : | Aurélie Lorraine Albert |
Direction : | Yves Liébert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etruscologie |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Turan est une divinité féminine dont la présence est attestée entre le VIIe siècle et le IIe siècle avant J. -C. Sur le territoire étrusque. Cette déesse est comparable à la Grecque Aphrodite à qui elle a emprunté une partie de son iconographie et aussi certains de ses mythes. Mais Turan est également une déesse dotée de caractères originaux. Elle apparaît souvent sur les miroirs, que ce soit de manière épigraphe ou non, sur les cistes, sur les vases et dans la sculpture. La plupart de ses représentations ne sont pas de simples motifs ornementaux, car elles peuvent avoir une réelle signification qui met en avant les différentes sphères d'action dans lesquelles intervient Turan. Elle est une déesse dont l'aura de victoire est surtout transcendée par son triomphe dans le ''jugement de Pâris'' et elle est aussi une figure aux pouvoirs salvateurs comme lorsqu'elle secourt les figures grecques d'Hélène, de Pâris et d'Enée. La déesse agit dans le domaine de la reproduction, de la fécondité et de la fertilité, attesté tant par les scènes de symplegma avec Atunis, que par son culte dans les sanctuaires du Sud de l'Etrurie. Turan se présente aussi, naturellement, comme la déesse de l'amour et de la beauté féminine, qualités mises en avant dans les scènes de toilette, souvent destinées à la future épouse, qu'il faut souvent rapprocher de la sphère reproductive et des pratiques oraculaires. La déesse est également une divinité courotrophe à la vue des scènes de présentation d'enfants ou d'adoption d'Hercle par Uni. Enfin, Turan adopte parfois des fonctions chtoniennes, que ce soit dans l'iconographie ou dans la nécropole de la Cannicella, sous forme d'un culte.