La Perse dans les récits de voyages français aux XVIIe et XVIIIe siècles
Auteur / Autrice : | Safoura Tork Ladani |
Direction : | Bertrand Westphal |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La Perse a suscité pendant des siècles un intérêt grandissant chez les peuples occidentaux. Elle a été ainsi un centre d'attraction pour la littérature et la pensée françaises aux XVIIe et XVIIIe siècles, par la richesse et la variété de ses sources, par la qualité des récits des voyageurs qui la visitèrent et par l'importance que lui portèrent les écrivains et les philosophes de divers siècles. A la différence d'une notion antique de la Perse, héritée de la tradition grecque, dont l'image se manifeste précisément dand ''Les Perses'' d'Eschyle au Ve siècle avant Jésus-Christ, on constate un renouveau dans l'image de la Perse grâce à l'apparition des relations de voyages dans toute la France ainsi qu'en Europe. Les marchands, notamment Jean Chardin et Jean-Baptiste Tavernier, comme les grands voyageurs curieux, ayant la grande tentation de profiter des biens et des ressources inépuisables de l'Orient, s'ajoutent aux missionnaires dont le souci d'assurer une propagande religieuse montre aussi le désir de découvrir l'Orient. Accueillis par les rois Safavides, les voyageurs ont donné des images bien différentes de la Perse safavide dont la capitale, Ispahan, est un centre important où s'épanouissent les arts et les sciences du temps. Fascinés par cette altérité persane, les grands lecteurs de ces relations, les écrivains et les philosophes du siècle des Lumières comme Voltaire et Montesquieu, ainsi que les Encyclopédistes, y trouvèrent des arguments et des exemples pour engager une bataille très sévère contre l'intolérance de leur époque tandis que d'autres y cherchèrent un refuge pour fuir des peines du temps à l'ombre sereine du jardin des ''Mille et une nuits''.