Etude de la plasticité reproductive et de la morphologie d’un copépode estuarien : comparaison intercontinentale
Auteur / Autrice : | Anissa Ben Radhia |
Direction : | Sami Souissi, Jiang-Shiou Hwang |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géosciences, Écologie, Paléontologie, Océanographie |
Date : | Soutenance le 14/12/2010 |
Etablissement(s) : | Lille 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la matière, du rayonnement et de l'environnement (Lille ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Océanologie et de Géosciences (LOG) |
Mots clés
Résumé
Nous avons mis au point un nouveau protocole expérimental multi-générationnel permettant d’étudier la plasticité du copépode Eurytemora affinis dans le cadre d’un scénario de changement climatique. Cette espèce cryptique a été capable de se développer à des fortes températures et/ou salinités en montrant des effets de contrôle maternel et trans-générationnels sur ses traits de cycle de vie. Compte tenu de l’importance de la reproduction, nous avons étudié la stratégie reproductive des femelles, des mâles et de leur interaction. Nous avons mis en évidence, la présence de trade-off entre la fécondité et la taille de l’œuf chez le copépode. Nous avons également montré une nette différence entre les populations transatlantiques d’E. affinis. L’analyse détaillée des rôles du mâle et de la femelle dans la reproduction des copépodes a été illustrée pour la population d’E. affinis provenant de la Seine. Nos résultats ont révélé que ; le mâle contribue activement à la reproduction puisqu’il est capable d’identifier les femelles prêtes à s’accoupler, la femelle est capable de s’accoupler avec plusieurs mâles et d’utiliser pour une même portée le matériel génétique de plusieurs pères. Il semble qu’un sex-ratio en faveur des males offre des avantages avérés à la population d’E. affinis de l’estuaire de la Seine. Les résultats de cette thèse confirment le grand potentiel de ce copépode comme modèle biologique et soulignent l’importance d’intégrer la plasticité des organismes vivants et leur capacité d’adaptation aux variations de la température ainsi que d’autres facteurs environnementaux dans le cadre des effets du changement climatique sur les écosystèmes.