Essai de construction d'un espace princier : l'exemple des Rorgonides dans le monde franc puis dans le royaume de France et ses marges (vers 600-vers 1060)
Auteur / Autrice : | François Doumerc |
Direction : | Annie Renoux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Le Mans |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université du Maine. Faculté des lettres et sciences humaines |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les Rorgonides sont une des plus importantes familles de la haute noblesse carolingienne, de cette noblesse spatialement très mobile baptisée ''Reichsaristokratie'' par l’historiographie allemande. Ils doivent leur nom à un gendre de Charlemagne, Rorgon, comte de Rennes puis du Maine dans les années 819-840. Les fils et petits-fils de Rorgon acquirent des positions prédominantes dans le royaume de Charles le Chauve (840-877) et jouèrent un rôle central dans la montée en puissance des Robertiens-Capétiens (878-991). On s’interroge ici sur ce qui fonde l’existence des Rorgonides (un terme forgé au XXe siècle) en tant que famille noble du monde carolingien. En mettant à contribution l’anthroponymie et les règles matrimoniales afin de reconstituer les liens de parenté, il est possible de retrouver la généalogie et l’environnement social des Rorgonides. Leur existence propre découle largement par ailleurs de leur rapport à l’espace franc ; c’est leur capacité à se référer à une ou des stratégie(s) spatiale(s) qui fonde leur identité et qui permet de s’interroger sur leur devenir à l’époque féodale, marquée par une territorialisation poussée de la puissance publique. La territorialisation des cadres spatio-politiques posa aux familles nobles post-carolingiennes la question de la gestion de leur mobilité spatiale et de leurs référents spatiaux.