L’œuvre au rouge : alchimie de la création dans la fiction de Nathaniel Hawthorne
Auteur / Autrice : | Stéphanie Carrez |
Direction : | Hélène Aji |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglophones |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Le Mans |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Langues, littératures, linguistique (Le Mans) |
Autre partenaire : Université du Maine. Faculté des lettres et sciences humaines |
Mots clés
Résumé
Voir ses caractères d’imprimerie en plomb se transformer en or sur la page du livre, tel est le rêve exprimé par le narrateur dans la préface de The Scarlet Letter, l’œuvre la plus emblématique de Nathaniel Hawthorne. Ce détail constitue le point de départ d’un travail visant à démontrer que la référence à l’alchimie n’est pas simplement anecdotique, mais représente au contraire un motif essentiel dans un très grand nombre de textes de Nathaniel Hawthorne. Ce motif se déploie d’abord à partir de sources variées dont l’influence est indéniable et dont Nathaniel Hawthorne propose une synthèse idiosyncrasique. L’étude des personnages se rattachant à cette thématique permet de montrer comment le motif rayonne à partir d’un centre pour baigner finalement l’ensemble du corpus dans une lumière alchimique, dépassant largement les limites thématiques qui lui sont habituellement attribuées. Ce travail pose la thèse selon laquelle l’importance de ce motif dans les œuvres fictionnelles de Nathaniel Hawthorne a pour corollaire la relation qui se tisse entre alchimie et création artistique, voire littéraire, à travers les liens qui unissent personnages d’alchimistes, d’artistes et de narrateurs. La référence à l’alchimie sert de support à l’expression métaphorique du mystère de la création artistique et le symbole lui-même devient alchimique dans des textes pourtant profondément marqués par l’héritage de l’herméneutique puritaine, entraînant alors la mise en œuvre de modalités de lecture elles aussi alchimiques.