Les identités enseignantes à l' épreuve du temps : les transformations intergénérationnelles d'un groupe social (1970-2010)
Auteur / Autrice : | Géraldine Farges |
Direction : | Louis Chauvel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Notre recherche interroge les identités culturelles de la population enseignante, c’est-à-dire le partage d’un même « genre de vie », ou d’un même « style de vie », ayant pour toile de fond le contexte de renouvellement des effectifs qui caractérise le début du XXIe siècle. A l’aide d’outils quantitatifs (en particulier l’Enquête Enseignants 2008, que nous avons construite intégralement dans le cadre de ces recherches, et l’Enquête sur les professeurs du secondaire conduite par Jean-Michel Chapoulie et Dominique Merllié) et qualitatifs, nous comparons les modes de vie d’enseignants du premier et du second degré d’âges distincts, ainsi que les représentations dont ces modes de vie font l’objet. Après avoir mis en exergue les transformations de ce que signifie « être enseignant » dans la société française entre le milieu du XXe et le début du XXIe siècle, nous vérifions l’hypothèse de transformations intergénérationnelles dans le style de vie des enseignants dans deux domaines, les pratiques culturelles ainsi que les comportements de conjugalité. En revanche, nous sommes en mesure d’établir que les différences de comportements entre générations ne font pas l’objet d’une reconnaissance aussi marquée dans les propos : la définition de soi comme enseignant est source de tensions entre expérience individuelle et expérience collective. Plus généralement, trois types d’ « expérience enseignante » peuvent être distingués (c’est-à-dire trois conceptions de ce que représente au quotidien le fait d’être enseignant), témoignant d’une volonté de distance par rapport au statut socioprofessionnel, mais supposant des ressorts contrastés.