Les services de renseignement français pendant la guerre d'Indochine (1946-1954)
Auteur / Autrice : | Jean-Marc Le Page |
Direction : | Maurice Vaïsse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Résumé
Parmi les raisons évoquées pour expliquer la défaite française en Indochine, la déficience des services de renseignement à été avancée. Nous voulons démontrer que cela n’a pas été le cas. Lorsque les troupes françaises reviennent en Indochine en 1945 tout doit être reconstruit, c’est en particulier le cas des services de renseignement. Peu à peu, toute la gamme des sources d’informations se met en place, mais a des rythmes différents. Si les services de la sûreté sont rétablis dès 1946, il faut attendre 1949 pour que le renseignement aérien devienne autonome. Il y a un accroissement des moyens à partir de 1951, lors du commandement du général de Lattre. Son successeur, le général Salan, poursuit son œuvre mais en suivant une orientation très technique qui entraîne une perte d’efficacité des services. Le général Navarre va tenter de remédier à cette situation en remettant le renseignement sur ses deux jambes (humain et technique) et tente d’insuffler une « mystique du renseignement ». En définitive, les services fonctionnent et alimentent le commandement en informations qui lui permettent d’éviter une surprise stratégique. Les organes de contre-espionnage de la RDVN, ne peuvent l’empêcher, malgré une couverture totalitaire de la population. La guerre d’Indochine s’internationalise et dès les premières années, de fructueux échanges de renseignements existent entre la France et ses alliés (GB, EU et Siam). Nous étudions le fonctionnement des services au quotidien, aussi bien dans le fonctionnement des réseaux d’agents de renseignements dirigés par les OR territoriaux, que dans les relations parfois difficiles entre les différents services.