Identification de nouveaux déterminants moléculaires de l'interaction du récepteur des dihydropyridines avec le récepteur à la ryanodine
Auteur / Autrice : | Hicham Bichraoui |
Direction : | Michel Ronjat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiologie, physiopathologie et pharmacologie |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale chimie et science du vivant (Grenoble199.-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des neurosciences de Grenoble |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Stefan Nonchev |
Rapporteurs / Rapporteuses : Hervé Darbon, Jean-Marc Sabatier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'excitation nerveuse d'une cellule musculaire produit une libération massive dans le cytoplasme du Ca2+ stocké dans le réticulum sarcoplasmique (RS). L'augmentation de la concentration cytoplasmique de Ca2+ déclenche la contraction. Ce processus, appelé couplage excitation contraction (CEC), requiert des interactions physiques entre deux canaux calciques: (1) le récepteur des dihydropyridines (DHPR), un canal calcique activé par le voltage ; le DHPR est composé de plusieurs sous-unités, dont la sous-unité α1S, qui forme le canal et le détecteur de potentiel, et la sous-unité ß1a, entièrement cytoplasmique; (2) le récepteur à la ryanodine (RyR1) responsable de la libération de Ca2+ hors du RS. La sous unité ß1a interagit avec la sous-unité α1S et RyR1. Au cours de ma thèse, j'ai identifié de nouveaux déterminants moléculaires et structuraux de l'interaction DHPR/RyR1. J'ai ainsi démontré l'existence d'interactions intramoléculaires entre les différentes boucles cytoplasmiques de la sous-unité α1S du DHPR, centrées autour d'un domaine appelé domaine A. J'ai également localisé le site d'interaction de la cavéoline-3 sur une boucle cytoplasmique de la sous-unité α1S. L'étude de l'interaction de la sous-unité ß1a avec RyR1 a montré (1) que la région C-terminale de ß1a contrôle cette interaction, (2) que l'affinité apparente de ß1a pour RyR1 est fortement augmentée par l'interaction de ß1a avec α1S et (3) que l'interaction ß1a/RyR1 régule la fermeture du RyR. L'utilisation d'une toxine, la maurocalcine (MCa) qui se comporte comme un analogue du domaine A m'a permis d'identifier un domaine minimal de RyR1 responsable de la fixation de la MCa et du domaine A. Une étude structurale par RMN de ce site a été réalisée. Enfin, j'ai étudié l'effet de la MCa sur des myotubes n'exprimant pas la sous-unité α1S. J'ai montré que la MCa est capable de restaurer, en absence de DHPR, une augmentation de la concentration de Ca2+ cytoplasmique induite par la dépolarisation de la membrane plasmique.