Thèse soutenue

L'école de Melchiorre Cesarotti dans le cadre du premier romantisme européen

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Auteur / Autrice : Claudio Chiancone
Direction : Enzo NeppiGuido Baldassarri
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature italienne
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Grenoble en cotutelle avec Università degli studi di Padova
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble, Isère, France ; 1991-....)

Résumé

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Les nombreux essais concernant Melchiorre Cesarotti (1730-1808), parus au vingtième siècle, ont bien montré le rôle primaire que l'écrivain joua dans les relations entre la culture italienne et la pensée européenne entre la fin du dix- huitième siècle et le début du dix-neuvième, mais ils ont oublié l'aide dont il put bénéficier dans les milieux qui l'entouraient. En effet, le travail personnel de Cesarotti ne fut que le premier engrenage d'une machine de création littéraire, qui intéressa un large groupe d'hommes et de femmes de lettres, C'est le phénomène culturel qu'on a choisi d'appeler l' "école de Cesarotti". La reconstruction intégrale de la correspondance inédite de Cesarotti a permis de découvrir que l'école de Cesarotti n'était pas une "école" dans le sens traditionnel du terme. C'est plutôt l'histoire d'un cercle qui au fil du temps avait créé ses propres rituels, et ou chaque élève partageait souvent son temps avec les autres élèves dans un esprit de fraternité. Un groupe, ou plutôt une famille, qui cependant devint au fil du temps trop renfermée en elle-même, dominé par un "patriarche" affectionne mais finalement trop fier de son propre magistère et incapable ainsi de produire une littérature adaptée au nouveau siècle. Ce fut la base de la critique de Ugo Foscolo. Le poète gréco-vénitien fit ses premières preuves littéraires dans le milieu césarottien, mais en ayant bientôt cerné les défauts et refusé les contraintes, en sortit peu après et fonda finalement une nouvelle école, basée sur une plus forte conscience de la mission historique et civique de l’homme de lettres.