Un écrivain américain de langue française : Julien Green : bilinguisme et auto-traduction
Auteur / Autrice : | Christelle Audo Gianotti |
Direction : | Valeria Gianolio, Marinette Matthey |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures françaises |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Grenoble en cotutelle avec Università degli studi (Turin, Italie) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Università degli studi. Dipartimento di Scienze del Linguaggio e Letterature moderne e comparate (Turin, Italie) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'objectif de cette recherche a été la construction d'un discours sur les représentations linguistiques de l'écrivain franco-américain Julien Green. Les domaines d'emploi de l'anglais, langue maternelle de l'auteur, et du français, sa langue ''adoptive'', ne peuvent pas être déterminés d'une façon péremptoire. On ne peut pas établir la supériorité d'un idiome sur l'autre puisque leur ligne de démarcation n'est jamais définitive mais changeante autant que l'identité de Green. La première partie pose les bases de sa biographie langagière et met en évidence comment les deux langues ont influencé sa personnalité en structurant la pensée et le système des valeurs. La deuxième partie analyse les résultats du bilinguisme sur son écriture et la troisième les pages du journal auto-traduites en anglais. La quatrième partie se focalise sur l'autobiographie ''Memories of Happy Days'' et son auto-traduction française. Afin de vérifier les transformations réalisées par l'écrivain dans le passage d'une langue à l'autre, son œuvre bilingue Le langage et son double a été associée aux théories formulées dans la ''Stylistique comparée du français et de l'anglais''. La dernière partie expose son étude des versions de la Bible anglaise, allemande et française, ainsi de déterminer laquelle parmi ces trois langues se rapproche le plus de l'hébreu, associé au langage originel, précédent la destruction de la tour de Babel. Pendant les dernières années de vie, Green ranime ce bouleversement babélique en mélangeant dans ses discours les langues apprises au cours de son existence. C'est donc la polyphonie linguistique qui reproduit fidèlement l'identité de l'auteur.