Les observations finales du Comité des droits de l'homme adoptées au titre de l'article 40 du PIDCP
Auteur / Autrice : | Patrick Mutzenberg |
Direction : | Jean-Luc Chabot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Grenoble |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences juridiques (Grenoble, Isère, France ; 2003-....) |
Mots clés
Résumé
L'objectif principal de la recherche est d'analyser de quelle manière le Comité des droits de l'homme a déterminé ses prérogatives au titre de l'article 40 du PIDCP. L'analyse porte essentiellement sur les travaux ayant conduit le Comité des droits de l'homme à fonder ses méthodes de travail relatives à la procédure d'examen des rapports des Etats parties soumis au titre de l'article 40. La recherche porte également sur le contenu des observations finales prises par le Comité des droits de l'homme et sur la procédure de suivi instituée récemment. Les Etats parties n'ont pas voulu établir une Cour Internationale chargée de veiller à l’application du Pacte dont les décisions s'imposeraient aux Etats. Ils n’ont pas prévu non plus de sanctions en cas de manquements aux obligations au PIDCP. Les Etats parties se sont plus pragmatiquement entendus pour nommer des experts indépendants chargés '''d’étudier'' les rapports présentés par ces derniers. Bien que ces observations finales n'aient pas de valeur contraignante leur utilité ne saurait être remise en cause. Cellesci n'auraient toutefois qu’une portée limitée si la question du suivi de la mise en oeuvre des observations finales n'était pas abordée. L’indifférence ou le désintérêt des Etats aux conclusions du Comité aurait en effet pour conséquence de miner l'ensemble du processus et in fine, l'autorité du Comité. Dans ce domaine, les initiatives du Comité ont été nombreuses. Dans un premier temps, pour que la procédure d'examen ne devienne pas un exercice rhétorique convenu, les experts se sont attachés à analyser les rapports des Etats parties à l'aune des précédents en évaluant les progrès réalisés dans l'intervalle. Plus récemment, le suivi de la mise en oeuvre des observations finales s'est davantage formalisé, lorsque les experts ont introduit une procédure spécifique. En effet, depuis 2002, il est demandé aux Etats parties d'adresser au Comité, dans l’année qui suit l’adoption des observations finales, un rapport sur les mesures prises pour donner suite aux recommandations considérées comme prioritaires par les experts. L'importance qu’attache désormais le Comité au suivi des ses observations sera étudié, non seulement d'un point de vue procédural mais nous nous attacherons également à analyser la manière dont les Etats parties s’acquittent des demandes relatives au suivi émanant du Comité. Le rôle des autres acteurs, nationaux, ou internationaux qui ne cesse de se développer et de se complexifier.