Thèse soutenue

Changements génétiques et épigénétiques en relation avec le comportement méiotique chez les allopolyploïdes de blé (genres Triticum et Aegilops)

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Auteur / Autrice : Imen Mestiri
Direction : Boulos Chalhoub
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie cellulaire et moléculaire
Date : Soutenance le 30/11/2010
Etablissement(s) : Evry-Val d'Essonne
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale des Génomes aux organismes (Versailles ; 2000-2015)
Jury : Président / Présidente : Francis Quétier
Examinateurs / Examinatrices : Joseph Jahier, François Roudier
Rapporteurs / Rapporteuses : Andrew R Leitch, Raphaël Mercier

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La polyploïdie a joué un rôle essentiel dans l’évolution des eucaryotes, notamment chez les angiospermes dont la majorité ont connu au moins un évènement de polyploïdisation au cours de leur évolution. Afin de comprendre les mécanismes impliqués dans la stabilisation des espèces polyploïdes, j’ai caractérisé les changements génétiques et épigénétiques (méthylation de l’ADN) en lien avec l’appariement chromosomique en méiose chez les allopolyploïdes synthétiques de blé. Deux types d’allopolyploïdes ont été analysés en utilisant des méthodes moléculaires et cytogénétiques : (i) lesallohexaploïdes possédant le locus Ph1 (Pairing homoeologous 1) qui restreint l’appariement aux chromosomes homologues au cours de la méiose, (ii) les allotétraploïdes dépourvus de ce locus. J’ai ainsi montré que la stabilité méiotique des allotétraploïdes et des allohexaploïdes de blé dépend des génotypes des espèces parentales. Comme attendu, l’appariement chromosomique en métaphase I de la méiose a lieu entre les chromosomes homologues chez les allohexaploïdes possédant le locus Ph1. Cependant, cet appariement homologue peut être incomplet (formation d’univalents) et mener à l’apparition d’aneuploïdes à la génération suivante. Plusieurs niveaux d’appariements homéologues ont été mis en évidence chez les allotétraploïdes synthétiques dépourvus du locus Ph1 et sont à l’origine decertains réarrangements structuraux détectés chez ces allotétraploïdes. A l’opposé, aucun changement génétique n’a été observé en analysant des plantes euploïdes de ces allohexaploïdes contenant Ph1. L’aneuploïdie représente le principal changement structural observé chez ces allohexaploïdes. De plus, des changements de la méthylation de l’ADN ont pu être mis en évidence chez les allohexaploïdes génétiquement stables. Ces changements concernent majoritairement des gènes et dans une moindre mesure les éléments transposables. De manière intéressante, j’ai pu montrer que certainschangements de la méthylation de l’ADN étaient associés à des changements d’expression. L’ensemble des résultats obtenus au cours de ce travail de thèse se révèlent déterminants pour la compréhension des mécanismes menant à la stabilisation des espèces allopolyploïdes.