Thèse soutenue

Jean Marot et l'estampe d'architecture au Grand Siècle : la représentation du palais du Louvre dans le "Grand Marot"

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Auteur / Autrice : Kristina Deutsch
Direction : Sabine FrommelBruno Klein
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Paris, EPHE en cotutelle avec Fakultät des Sprach-, Literatur- und Kulturwissenschaften Technische Universität Dersden
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : École pratique des hautes études (Paris). Section des sciences historiques et philologiques
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Barbier

Mots clés

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Résumé

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Jusqu’ici, les estampes du graveur d’architecture français Jean Marot (vers 1619-1679), qui a représenté maints édifices du Grand Siècle, ont principalement suscité l’intérêt des chercheurs en tant que sources pour l’histoire des bâtiments concernés. Nos recherches visent cependant sa méthode, la genèse, la forme, les objectifs et la réception de ses œuvres qui s’inscrivent dans la tradition de la représentation de l’architecture réelle qui se consolide pendant la Renaissance italienne et trouve un sommet dans le Cabinet du Roi de Louis XIV. Une des œuvres principales de Jean Marot est son anthologie dite le « Grand Marot » (petit in-folio, probablement 1686), renouant avec la tradition des recueils des édifices importants du royaume, établie par les Plus excellents bâtiments de France (Paris, 1576/1579) de Jacques Androuet du Cerceau. Comme ce dernier, Marot consacre une suite dans son anthologie au palais du Louvre et au château des Tuileries, liés dans un ensemble monumental suivant le « grand dessein des rois » d’Henri IV, symbole majeur du pouvoir royal. La suite du Louvre se prête à l’étude d’un exemple concret et offre en même temps la possibilité d’approfondir les connaissances concernant la genèse du Grand Marot. Interprétant les dessins d’architectes, Marot ne dispose souvent que d’une documentation fragmentaire qu’il assemble et complète en mettant en valeur ses propres inventions d’ornemaniste et d’architecte. Liée à des objectifs variés d’autopromotion, de panégyrique et de représentation du pouvoir, l’œuvre de Jean Marot témoigne d’un moment crucial de la mainmise croissante de l’état s’organise sur la production artistique