Science et patience : la polémique sur la vivisection au XIXe siècle en France
Auteur / Autrice : | Jean-Yves Bory |
Direction : | Dominique Pestre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire. Histoire des sciences |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse étudie la pratique de la vivisection au XIXe siècle en France et les polémiques qu'elle a engendrées. La vivisection, action de découper l'animal vivant dans un but scientifique, s'est imposée comme pratique scientifique professionnelle et même comme paradigme. En 1880 le paradigme était installé et institutionnalisé. Les protestations ont existé d'abord dans les milieux scientifiques, puis chez les médecins publicistes, les protecteurs des animaux et enfin dans le grand public organisé en associations. Elles ont culminé au début des années 1880 mais le mouvement antivivisectionniste a été anéanti par la polémique sur la rage. Il a resurgi vers 1900 et a été stoppé par la guerre. Deux sortes de vivisecteurs peuvent être distinguées: les extrémistes, partisans de la liberté totale d'usage des animaux, et les modérés, appelant à une retenue. Les extrémistes ont remporté une victoire totale grâce à des facteurs sociaux, culturels et politiques plutôt que scientifiques. Les antivivisectionnistes faisaient partie d'un autre paradigme, opposé à celui des vivisecteurs sur la question de la douleur animale, et non sur la science. La polémique sur la vivisection fut un affrontement de valeurs