Formes plastiques de raisonnements : études sur les instruments mathématiques de l'époque moderne
Auteur / Autrice : | Camille Frémontier-Murphy |
Direction : | Eric Brian |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisations |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Résumé
C'est une approche à la fois historique et épistémologique des instruments de mathématiques qui est ici proposée sans chercher à s'attarder sur les conditions de production, sur les techniques de construction, ni même sur les relations de ces objets aux expériences ou à la collecte de faits comme cela a pu être le cas d'ouvrages notamment consacrés aux instruments de physique. On s'est plutôt penché sur l'évolution d'un phénomène culturel qui aurait bousculé dès la Renaissance la traditionnelle dichotomie empirique théorique, et qui correspondait apparemment à une nouvelle façon de concevoir les instruments ou les pratiques non méthodiques (dorénavant capables d'apporter une nouvelle vision et de concurrencer les théories), non seulement en ingénierie, mais aussi dans de nombreux autres domaines, de l'astronomie aux disciplines purement mathématiques, voire même artistiques; la représentation de la connaissance s'en serait de son côté elle-même trouvée affectée. L'existence en psychologie d'une «pensée perceptive », une combinaison de perceptions construites culturellement, nous aurait par ailleurs permis de justifier le bien-fondé de ces changements, finalement dictés par les besoins très spécifiques, propres à la constitution de la société moderne.