La gare en tant que porte sociale de la ville

par David Bán

Thèse de doctorat en Études urbaines

Sous la direction de Jean-Pierre Hassoun.

Soutenue en 2010

à Paris, EHESS en cotutelle avec l'Eötvös Loránd tudományegyetem (Budapest) .


  • Résumé

    Cette étude, qui s'ancre dans le champ des sciences sociales, porte sur les usages que font les sciences sociales de la gare urbaine comme espace public. Le passage par diverses sciences sociales permet d'éclairer ses dimensions politiques, historiques, symboliques et architecturales. Il s'agit de comprendre comment les sciences sociales ont envisagé la gare d'un point de vue méthodologique et épistémologique. Ce travail entend apporter une réponse à ces questions à partir d'une recension et une analyse des travaux principalement français, mais aussi parfois anglo-saxons, relevant de l'histoire, de l'urbanisme, de la sociologie et de l'anthropologie. En observant la gare, les historiens se limitent à l'histoire de son architecture ou l'analysent sous l'angle économique et/ou politique. Les sociologues observent les usages quotidiens de la gare sans mise en perspective historique. L'emplacement de la gare dans le tissu urbain est le principal problème pour les urbanistes. Mais l'anthropologie urbaine avec son point de vue holistique associé à ses méthodes ethnographiques, essaye de donner une perspective susceptible de comprendre la gare à la fois comme un espace social ayant sa propre cohérence, mais aussi comme un lieu qui témoignent d'appropriations individuelles et singulières. Grâce à l'observation et au recueil des différentes méthodes utilisées à l'étranger, ce travail ouvre la possibilité d'élaborer de futures études sur les gares hongroises. L'auteur envisage également l'utilisation des travaux recensés pour alimenter les débats sur les grands travaux de rénovation qui ont lieu actuellement à Budapest et propose à cette occasion de penser la gare comme un lieu-mouvement.

  • Titre traduit

    The Railway Station : an Urban Gate of Society


  • Résumé

    The present study focuses on various ways by which the social sciences have approached the phenomenon of the railway station. By examining different branches of the social sciences the author presents the railway station in its man y aspects -political, historical, symbolic and architectural. The study aims at understanding how the social sciences approached the railway station both from a methodological and an epistemological viewpoint. It answers these questions by presenting and analyzing the most important French and Anglo-Saxon historical, urbanistic, sociological and anthropological works on the subject. When dealing with the railway station, historians often take into account only its architectural history or its economical or political aspects. Sociologists, on the other hand, observe everyday uses of the railway station without considering their historical development. As for town planners, they are mostly interested in the problem of how to situate the railway station in the urban infrastructure. But urban anthropology, with its holistic point of view combined with its ethnographic methods, tries to provide a wider perspective. It’s aim is to understand the railways station as a social space having its own coherence as well as a place of individual and unique appropriations. The present work opens the possibility of developing future studies on Hungarian railway stations. The author considers using the works analyzed to initiate discussions on the large-scale reconstructions currently going on in Budapest and thereby suggests that the railway station should be conceived as a place-in-movement.

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Informations

  • Détails : 1 vol. (pagination multiple [338 f.])
  • Annexes : Bibliogr. p.260-270

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  • Bibliothèque : École des hautes études en sciences sociales. Thèses.
  • Non disponible pour le PEB
  • Cote : TPE 2010-77
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