Systèmes financiers et canaux de transmission de la politique monétaire
Auteur / Autrice : | Massaër Marone |
Direction : | Christian Descamps |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 01/10/2010 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'économie et de gestion (Dijon) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Pierre Allegret |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Claude Leroy | |
Rapporteur / Rapporteuse : Christian Barrère |
Mots clés
Résumé
Cette thèse analyse les conséquences des transformations de la sphère financière sur les canaux de transmission des décisions de politique monétaire, au cours de ces dernières années dans les pays industrialisés. Elle observe que du fait de ces transformations, les établissements bancaires sont passés d’un modèle d’« octroi et détention du crédit » (originate to hold) à un modèle d’« octroi puis cession du crédit » (originate to distribute), ce qui leur permet de recourir davantage aux produits dérivés et à des instruments de transfert du risque de crédit. Elle démontre que ces techniques de gestion actif/passif ont complètement bouleversé les fondements théoriques des canaux traditionnels, en particulier, du canal du crédit. Pour expliquer ces bouleversements, l’analyse a été structurée en deux parties. La première met en évidence, à travers le principe d’accélérateur financier, la manière dont la déconnexion partielle entre la croissance de l’offre de crédits et celle des dépôts bancaires a tendance à renforcer le canal du crédit alors qu’on devait s’attendre à son affaiblissement du fait que toutes les hypothèses-clés mises en avant par Bernanke et Blinder (1988) ont été fragilisées par les innovations financières. La deuxième partie montre, en s’appuyant sur les études empiriques, comment le canal des taux d’intérêt s’est renforcé grâce à la financiarisation croissance des économies industrialisées et à la flexibilité du cadre opérationnel de la politique monétaire.