Thèse soutenue

Identification du risque opérationnel et apprentissage organisationnel : étude d'un établissement de crédit, le groupe Société Générale

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Auteur / Autrice : Béatrice Bon-Michel
Direction : Christian Hoarau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 09/11/2010
Etablissement(s) : Paris, CNAM
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Arts et Métiers (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherche en comptabilité (Paris)
Laboratoire : Groupe de recherche en économie et gestion (Paris)
Jury : Président / Présidente : Alain Burlaud
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Bessire, Gérard Charreaux, Christine Pochet

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Dans le cadre des évolutions liées à Bale II, le régulateur a rendu obligatoire la gestion du risque opérationnel en demandant aux établissements financiers d’affecter un montant en fonds propres face à ce risque.Si ce risque était géré implicitement par les banques, la nécessaire visibilité de cette gestion imposée par le régulateur va fortement influencer la gestion des risques de la banque,l’orientant dans un premier temps vers une vision quantitative et statique de cette gestion.De nombreuses recherches se sont intéressées dans un premier temps à l’aspect quantitatif du risque dans une démarche positive, à la recherche du modèle et des données pertinentes afin d’avoir l’estimation la plus vraisemblable du risque opérationnel.Or le risque opérationnel est par nature difficilement quantifiable; il est diffus, multiforme et ne repose sur aucun encours connu. De plus il est fortement influencé par la composante humaine, que le risque soit intentionnel ou non. L’individu est à la fois source du risque et acteur essentiel du processus d’identification.Il nous a semblé alors intéressant d’adopter une vision interprétative du risque, c’est-à-dire de nous intéresser non pas au résultat de l’identification, dans l’objectif de se rapprocher le plus de la réalité mais en essayant de comprendre et d’expliquer les processus à l’oeuvre lors de l’identification et plus précisément les processus d’apprentissage.Nous cherchons alors à répondre à la problématique suivante : quels peuvent être les impacts de l’identification du risque opérationnel sur le processus d’apprentissage organisationnel ?La précision du concept d’identification du risque nous amènera à comprendre les deux composantes de ce dispositif, l’une relative aux informations transmises et l’autre sur les connaissances tacites nécessaires à l’identification. C’est dans ce contexte que nous préciserons l’apport des théories relatives à l’apprentissage organisationnel dans une approche intégrative des dimensions cognitives et comportementales. Notre méthodologie repose sur une étude menée au sein d’un établissement de crédit français qui a adopté une méthode avancée en matière de gestion du risque opérationnel, méthode la plus aboutie en termes de gestion du risque opérationnel. Au sein de cet établissement, nous avons sélectionné deux métiers du fait de leur représentativité, la banque de détail et la banque d’investissement et de financement. A partir d’une grille d’analyse des entretiens qui s’appuie sur les composantes du dispositif règlementaire d’identification du risque opérationnel, nous présentons dans la deuxième partie6nos résultats. Ces résultats sont analysés au sein de chaque métier puis dans une vision inter cas afin de faciliter une comparaison entre les cas et faire émerger des invariants dans les processus d’apprentissage identifiés.Les résultats de notre recherche mettent en avant l’intérêt du dispositif d’identification du risque sur l’apprentissage comportemental dans un processus stimulus-réponse. Cependant ils en montrent également les limites dans un environnement en constante mutation où la standardisation des processus freine l’utilisation pertinente des compétences spécifiques. En revanche, les apprentissages de type cognitif qui se dessinent génèrent de nouveaux modes de raisonnements au niveau individuel, structurés par le dispositif et développés dans le cadre d’interactions.