Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Jan Drengubiak
Direction : Zuzana MalinovskáSylviane Coyault
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 2 en cotutelle avec Université de Presov

Résumé

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Richard Millet commence à écrire au début des années 1980. Son oeuvre, ancrée à la fois dans la province corrézienne et au Liban où il a passé une partie de sa vie est marquée par cette double origine, en particulier la grande série romanesque qui paraît depuis 1995. Cette écriture est fortement nourrie de culture, et de mythologie antique. Or, ce sont bien les mythes, qui lui permettent de considérer le monde moderne, et la disparition d'un état de civilisation : la fin du monde rural, les bouleversements du Liban. Pour Millet, une "civilisation millénaire" en train de disparaître. Le mythe du minotaure, dont André Siganos a montré la résurgence dans les écritures contemporaines est encore une fois convoqué ici, pour rendre compte des interrogations sur le passé, des écritures mémorielles, et de la barbarie que l'homme porte en soi. La foi en la vertu civilisatrice de la langue et la culture y est interrogée également. L'approche mythocritique est d'autant plus justifiée qu'elle coïncide avec un renouveau des théories visant le mythe en Slovaquie. C'est pourquoi la première partie de la thèse présente un bilan critique des théories contemporaines concernant le mythe, telles qu'elles se pratiquent en France et en Slovaquie. Ensuite nous interprétons six romans du cycle siomois tout en nous focalisant sur leur motivation mythique. Finalement, nous évaluons l'efficacité esthétique apportée par les éléments mythiques. La mythocritique un moyen d'analyse littéraire qui nous paraît particulièrement opérationnel pour les oeuvres narratives de Millet, mais nous semble ausi applicable à de nombreuses oeuvres de la littérature contemporaine