Thèse soutenue

Les évêques de Poitiers dans l'exercice de leurs pouvoirs temporels et religieux du IXe au XIVe siècle

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Auteur / Autrice : Noëlle Cherrier-Lévêque
Direction : Claude Lorren
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et archéologique des mondes anciens et médiévaux
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Caen
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures, cultures et sciences sociales (Caen....-2011)

Mots clés

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Résumé

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Jusqu'aux années 1060, l'autorité des évêques de Poitiers est associée à celle des princes, rois jusqu'en 900, puis comtes de Poitou devenus ducs d'Aquitaine après 963. Les prélats soutiennent les ambitions ducales par leur participation au mouvement de paix de Dieu et au contrôle des élections épiscopales dans la province de Bordeaux et à Limoges. Une famille fidèle puissamment implantée à l'est de Poitiers, aux confins de régions mal dominées par les ducs, fournit au diocèse plusieurs évêques de 963 à 1047. Les papes choisissent l'Aquitaine, et singulièrement le Poitou, pour introduire la réforme grégorienne après 1060. Il en résulte une rupture dans la transmission familiale de l'évêché et de son temporel, mais des descendants de la dynastie ainsi évincée conservent d'importants intérêts dans les seigneuries épiscopales jusqu'au XIVe siècle. Les évêques s'appuient sur un temporel important mais essentiellement localisé hors de Poitiers. Après 1087, les évêques sont recrutés dans un vivier local d'ecclésiastiques préparés de longue date, et acquis à la réforme morale et disciplinaire. Ils apportent leur soutien aux nouveaux courants religieux, ermites, chanoines réguliers, Fontevristes, moines, ordres hospitaliers ou militaires. Finalement, le rattachement du Poitou aux sphères d'influence des Plantagenêts et des Capétiens attire à Poitiers des évêques plus politiques, mais néanmoins toujours attachés à défendre énergiquement les intérêts de leur Église contre les juridictions laïques ainsi que les prétentions des rois à exercer la régale et à leur réclamer un serment de fidélité au XIIIe et au début du XIVe siècle