Raymond Aron et l'Europe 1926-1983 : la République des Lettres et le mythe politique
Auteur / Autrice : | Joël Mouric |
Direction : | Fabrice Bouthillon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Brest |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche bretonne et celtique (Brest ; 1969-....) |
Résumé
De 1926 1983, l'idée européenne a préoccupé Raymond Aron. D'abord pacifiste, il constate dès 1931 qu'elle n'est qu'une idée d'intellectuels. Pendant la guerre, exilé à Londres, il exalte le combat héroïque des nations européennes contre l'Europe hitlérienne. De 1943 à 1955, c'est le moment européen. Aron souhaite que les nations européennes vivent ensemble sans renoncer à leur légitimité historique. Il redoute par ailleurs la menace soviétique. D'où son double engagement, gaulliste et atlantique. Il ne partageait pas la vision de Jean Monnet, et vit dans l'échec de la CED la mort du mythe politique européen. Après 1955, l'analyse du conflit Est-Ouest l'amène à l'idée que, pour penser l'Europe, il faut penser la guerre. Clausewitz lui donne le moyen de cette tâche intellectuelle et civique. L'arme atomique permettait de sortir des guerres en chaîne ; l'Europe, provisoirement divisée, pourrait vivre libre, audelà de la politique de puissance, dans le cadre historique des nations.