Thèse soutenue

La culture persane et ses résonances dans la culture juridique française

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Auteur / Autrice : Thomas Flichy de La Neuville
Direction : Gérard Daniel Guyon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Bordeaux 4
Jury : Président / Présidente : Gérard Daniel Guyon
Examinateurs / Examinatrices : Gérard Daniel Guyon, Jean-Marie Carbasse, François Saint-Bonnet, Thierry Bonne, Bernard Gallinato
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marie Carbasse, François Saint-Bonnet

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La confrontation de la culture iranienne de la négociation à la tradition juridique française permet de jeter un nouveau regard sur les fractures que constituent la conquête islamique de la Perse et la révolution française. En Iran, les invasions ont en effet forgé une culture allant à rebours de la tradition juridique française. Alors que les modes de négociation aristocratiques perdurent dans la France médiévale, les élites persanes, discréditées par la conquête arabe, mettent au point des procédés sophistiqués afin d’assurer leur propre survie : l’inertie s’impose comme la force des dominés. Dans la vie quotidienne, un droit spontané arbitré par les courtiers se développe. Les élites vaincues et hantées par les complots mettent à l’honneur les discours ambigus au détriment de la clarté juridique afin de conserver une parcelle de pouvoir. L’analyse institutionnelle révèle simultanément des résonances frappantes entre la Perse et la culture de la France classique. Celles-ci on trait au poids du clergé dans les institutions, au regard sur l’histoire mais également à l’art de la conversation qui rassemble Français et Persans. A la métaphore persane répond le travestissement baroque. A l’étiquette de cour fait écho la politesse des marchands iraniens. L’âge classique est à l’évidence celui de la proximité, la révolution française constituant une rupture institutionnelle et culturelle à la racine d’un éloignement progressif et finalement d’une incompréhension. Le souvenir des invasions comme l’attente du parfait courtisan constituent, par conséquent deux clefs permettant de renouer les fils d’un dialogue culturel interrompu et d’une respiration juridique suspendue.