Thèse soutenue

Politiques et conflits territorialisés à propos du séjour irrégulier des étrangers : configurations comparées en France et en Espagne

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Auteur / Autrice : Flora Burchianti
Direction : Claude Sorbets
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences politiques
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Bordeaux 4
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Institut d'études politiques de Bordeaux (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Claude Sorbets
Examinateurs / Examinatrices : Claude Sorbets, Jacques de Maillard, Ricardo Zapata-Barrero, Lilian Mathieu, Évelyne Ritaine
Rapporteur / Rapporteuse : Jacques de Maillard, Ricardo Zapata-Barrero

Résumé

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La présence d'étrangers en situation administrative irrégulière en France et en Espagne, interroge les politiques menées par l'État. La plupart des approches du séjour irrégulier des étrangers se fondent sur une lecture fonctionnaliste, soit pour souligner le dysfonctionnement d'une politique de lutte contre les flux irréguliers, soit pour mettre en évidence leur fonctionnalité sur le marché du travail ou pour des usages électoralistes. Dans cette recherche, nous avons voulu d'abord sociologiser l'analyse des effets politiques de la présence d'étrangers sans titre de séjour pour comprendre de quelle façon elle était appréhendée par l'action publique. En déplaçant notre regard dans les contextes d'action locaux, le cadre d'exclusion mis en place par les politiques nationales et européenne laisse place à un jeu plus ouvert, où les interactions, des jeux d'échelle et l'association d'acteurs privés contribuent à définir les règles de traitement politique du séjour irrégulier, dans des configurations différenciées. L'action publique suscite de nombreux conflits locaux en faveur de la régularisation des étrangers ou d'une extension de leurs droits, qui s'appuient eux-même sur le territoire pour traduire des définitions de situation alternatives de celle de l'État. Les interactions protestataires agissent sur les frontières entre le champ de l'action publique et l'espace des mouvements sociaux, en les renforçant par l'autonomisation de chacun des deux espaces ou, au contraire, en les brouillant par des coopérations et des transferts. Elles influencent également les relations entre acteurs dans l'espace en redéfinissant leurs alliances, leurs concurrences et leur pouvoir.