Thèse soutenue

Le dialogue interreligieux en France de 1945 à 1997 : acteurs et enjeux entre discours officiels et initiatives locales

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Auteur / Autrice : Delphine Dussert-Galinat
Direction : Marc Agostino
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Bordeaux 3

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et la déclaration de repentance de l’épiscopat français à Drancy en 1997, la nature des relations entre les juifs, les chrétiens et les musulmans en France change profondément. La Shoah joue d’abord un rôle essentiel dans l’amorce d’un dialogue avec le judaïsme. Les Églises catholique et protestantes s’interrogent sur l’antijudaïsme chrétien traditionnel et entament une rénovation de leur théologie. Le concile Vatican II (1962-1965) pose ensuite des fondements annonciateurs d’une véritable révolution du dialogue entre les religions. De leur côté, les musulmans, dont la présence numérique sur le territoire français ne cesse de se renforcer, font au préalable l’objet d’une attention charitable de la part des chrétiens. Il faut attendre les guerres d’indépendance, au Maroc puis en Algérie notamment, pour que leur identité religieuse commence à être plus communément reconnue. Cette prise de conscience conduit progressivement les musulmans à se revendiquer en tant que communauté de croyants et bouleverse les données du dialogue. S’il demeure déséquilibré en raison de la prégnance chrétienne, celui-ci n’en est pas pour autant unilatéral. Les relations entre les communautés s’appuient en effet sur l’élaboration de réseaux d’acteurs de toutes confessions. Qu’il s’agisse d’itinéraires individuels, de groupes ou d’associations, le dialogue interreligieux prend des formes multiples et complexes, s’échelonne du local à l’international et ne cesse d’évoluer tout au long de la deuxième moitié du XXe siècle