Thèse soutenue

Pratiques de l' apocryphe dans le roman espagnol au début du XVIIe siècle : approche comparée du Guzmán de Luján et du Quichotte d' Avellaneda

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Auteur / Autrice : David Alvarez Roblin
Direction : Maria Aranda
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études hispaniques
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Bordeaux 3

Résumé

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Ce travail porte sur une modalité particulière de l’emprunt – la pratique de l’apocryphe – étudiée à partir de deux cas singuliers : le Guzmán de Alfarache de Mateo Luján (Valence, 1602) et le Quichotte d’Avellaneda (Tarragone, 1614). La première partie de cette étude est consacrée aux relations existant entre les Premières Parties originales du Guzmán et du Quichotte, rédigées par Mateo Alemán et Miguel de Cervantès, et les textes de leurs continuateurs respectifs. Nous commençons par examiner ce qui, dans les œuvres initiales, permettait voire invitait à l’apocryphe (chapitre 1), puis nous étudions la façon dont cette prédisposition s’est textualisée dans les ouvrages de Luján et d’Avellaneda (chapitre 2), afin de déterminer si ces derniers avaient ou non de véritables projets romanesques (chapitre 3). La deuxième partie de cette étude porte sur les ripostes qu’Alemán et Cervantès mettent en œuvre dans leurs propres suites (en 1604 et 1615), en réaction aux œuvres concurrentes. Nous proposons d’abord une typologie des différents niveaux de riposte (chapitre 4), avant de montrer que les apocryphes deviennent des sources d’inspiration pour les romanciers authentiques (chapitre 5), et laissent même une empreinte plus profonde sur les œuvres de ces derniers (chapitre 6). La troisième partie de cette recherche propose une approche croisée des œuvres de notre corpus en étudiant, d’une part, les affinités d’écriture existant entre Luján et Cervantès (chapitre 7) et, d’autre part, celles qui concernent les œuvres d’Alemán et d’Avellaneda (chapitre 8). Cette double étude croisée est la pierre d’angle permettant une théorisation de la pratique de l’apocryphe (chapitre 9).