Thèse soutenue

Edition critique, traduction et commentaire historique des livres flaviens de l' "Histoire romaine" de Cassius Dion
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Auteur / Autrice : Bénédicte Broustet Berbessou
Direction : Valérie Fromentin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, langues, littérature anciennes
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Bordeaux 3

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse vise à établir le texte des livres flaviens de l’Histoire Romaine de Cassius Dion, à le traduire et à en proposer un commentaire historique. Cette partie de l’œuvre étant perdue dans la tradition directe, l'édition critique de ces livres porte sur la tradition indirecte. Quatre témoins ont été retenus pour former le corps du texte, en raison de leur fidélité à la formulation et aux contenus de l'Histoire Romaine dont ils se servaient comme source : les Excerpta constantiniens tirés de Cassius Dion et de Pierre le Patrice, ainsi que les Épitomés de Xiphilin et Zonaras ; les Excerpta tirés de Jean d'Antioche et la Souda, pour leur part, figurent à l'étage des testimonia. La tradition manuscrite des quatre principaux témoins a été entièrement réexaminée, ce qui a permis de modifier en maints endroits le texte de l’édition de référence (réalisée par U. Ph. Boissevain entre 1895 et 1901). De plus, notre mise en page est novatrice : les passages parallèles sont mis en regard, ce qui permet de se faire une idée de la formulation originelle de leur source commune ; l'interclassement des fragments a plusieurs fois été modifié par rapport aux précédentes éditions. Une fois établi, le texte a été traduit en français. La composition de ces livres est marquée par une imbrication des techniques annalistique et biographique qui vise, selon nous, à dresser les portraits antithétiques de Vespasien et Titus d'une part, et de Domitien d'autre part. Ce jugement de Cassius Dion fut peut-être influencé par les similitudes entre les événements des années 68-96 (de la mort de Néron à celle de Domitien) et ceux des années 192-217 (de la mort de Commode à celle de Caracalla) auxquels il assista. Mais l'examen des faits historiques suggère que la rupture entre le règne de Domitien et celui de ses prédécesseurs ne fut pas aussi tranchée que ne l'affirme l'historien sévérien : sa succession avait été préparée par son père et son frère et ses réalisations s'inscrivent dans la continuité des leurs.