Caractérisation des sialidases chez le parasite Trypanosoma vivax : rôle dans l’anémie
Auteur / Autrice : | Fabien Guegan |
Direction : | Virginie Linares |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences, technologie, santé. Biologie cellulaire et physiopathologie |
Date : | Soutenance le 09/12/2010 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Talence, Gironde ; 1993-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-François Moreau |
Rapporteur / Rapporteuse : Edith Authié, Pierre Buffet |
Mots clés
Résumé
La trypanosomiase animale africaine (TAA) est une pathologie qui sévit en Afrique sub-saharienne et qui représente un obstacle majeur à l’élevage du bétail et à la production agricole. Cette pathologie est causée principalement par les parasites T. congolense et T. vivax. Elle affecte le bétail, les animaux domestiques et sauvages, sur un territoire de 10 millions de km2 où ces animaux cohabitent avec l’insecte vecteur, la mouche Tsé-Tsé. L’infection du bétail par ces parasites provoque une anémie sévère pouvant entraîner la mort de l’animal. Dans ce contexte, nous nous sommes intéressés à l’étude des mécanismes impliqués dans le développement de l’anémie lors de l’infection de l’animal par T. vivax. Pour cela, nous avons développé un modèle murin d’infection par T. vivax. Nous avons démontré que l’infection à T. vivax induit d’importantes modifications des acides sialiques présents à la surface des érythrocytes. De plus, nous avons établi un système expérimental « ex-vivo » qui nous a permis de montrer que l’anémie observée au cours de l’infection était dépendante du mécanisme d’érythrophagocytose. Les modifications en acides sialiques des érythrocytes constitueraient un signal de reconnaissance des érythrocytes par les cellules phagocytaires de l’hôte. Par ailleurs, nous avons mis au point des conditions de culture in vitro pour tous les stades parasitaires de T. vivax et T. congolense afin de développer des outils de génomique fonctionnelle. Ces avancées nous ont notamment permis d’identifier des enzymes de type sialidase et trans-sialidase et de détecter les activités enzymatiques correspondantes dans les formes infectieuses de ces parasites. Nous avons exprimé des trans-sialidases recombinantes et démontré qu’elles étaient capables de reproduire in vitro certaines des caractéristiques pathologiques définies in vivo : modifications en acides sialiques des érythrocytes et augmentation de l’érythrophagocytose. Par conséquent, ces travaux ont permis pour la première fois de mettre en évidence un lien entre l’expression des sialidases et trans-sialidases chez le parasite T. vivax et le développement de l’anémie au cours de la TAA.