Thèse soutenue

Maladie d’Alzheimer et thérapies non médicamenteuses : évaluation de la stimulation cognitive et de l’activité physique sur le fonctionnement exécutif

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Auteur / Autrice : Emiline Lapre
Direction : Stéphanie Mathey
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 10/12/2010
Etablissement(s) : Bordeaux 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales : société, santé, décision (Bordeaux ; 1999-2011)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Virginie Postal-Le Dorse, Caroline Auffray-Beaufils, Isabelle Bourdel-Marchasson
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Allain, Pierre Feyereisen

Résumé

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L’objectif principal de cette thèse est d’évaluer l’impact thérapeutique d’une intervention de stimulation cognitive associée à un programme d’activité physique au stade léger à modéré de la maladie d’Alzheimer. Précisément, il s’agit de détailler les effets respectifs et combinés de ces interventions selon les trois dimensions suivantes : 1) le fonctionnement cognitif général, 2) le fonctionnement exécutif à travers la mise à jour, l’alternance, l’inhibition et la planification, 3) le fonctionnement psychosocial, intégrant l’anxiété et la dépression. L’étude principale de cette thèse a comparé les performances pré- et post-intervention de 67 patients répartis en quatre groupes (i.e., groupe stimulation cognitive, groupe activité physique, groupe stimulation cognitive plus activité physique, groupe contrôle). Les résultats ont montré que, 1) la stimulation cognitive permet l’amélioration du fonctionnement cognitif général et le maintien des capacités d’alternance et de mise à jour, 2) l’activité physique favorise l’amélioration des capacités d’inhibition et le maintien des capacités d’alternance, et 3), l’association de la stimulation cognitive et de l’activité physique permet l’amélioration du fonctionnement cognitif général, l’amélioration des performances d’alternance et d’inhibition et le maintien des capacités de mise à jour. L’ensemble de ces résultats met en évidence le potentiel thérapeutique de la stimulation cognitive et de l’activité physique dans le traitement de la maladie d’Alzheimer. De plus, les données recueillies montrent que les bénéfices des interventions sont d’autant plus importants lorsque le programme intègre les deux formes de prises en charge. Les mécanismes par lesquels s’opèrent les changements dans la cognition des personnes souffrant d’Alzheimer sont discutés à travers le concept de réserve cognitive. L’enjeu des futures recherches réside dans le développement de thérapies visant le maintien du fonctionnement exécutif à travers la stimulation des capacités physiques et cognitives.