Vieillissement cognitif et accès au lexique : étude des processus d’activation et d’inhibition
Auteur / Autrice : | Delphine Dorot |
Direction : | Stéphanie Mathey |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 29/11/2010 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales : société, santé, décision (Bordeaux ; 1999-2011) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jean-Noël Foulin |
Rapporteur / Rapporteuse : Denis Brouillet, Laurence Taconnat |
Résumé
L’objectif du présent travail est d’une part d’évaluer les performances d’accès au mot chez des adultes jeunes (M = 22.1 ans) et âgés (M = 68.7 ans) et, d’autre part, de préciser la fonctionnalité des processus d’activation et d’inhibition lexicales avec l’âge. Dans le domaine du traitement des mots écrits, six études sont conduites en contrôlant le niveau de vocabulaire des participants. En utilisant des indices lexicaux objectifs et subjectifs adaptés aux adultes jeunes et âgés (Expérience 1a), nous observons une diminution des effets de fréquence objective (Expériences 1b-2) et de fréquence du voisinage orthographique avec l’âge (Expérience 4) dans la tâche de décision lexicale. D’autres données, obtenues avec cette tâche, précisent que la modification de l’effet de fréquence du voisinage avec l’âge est sensible à la familiarité des mots (Expériences 5-6), recueillie auprès d’adultes jeunes et âgés (Expérience 3). Dans le domaine de la production langagière orale, deux études utilisant un paradigme d’induction de Mot sur le Bout de la Langue (MBL) sont menées. Les résultats montrent que le nombre de MBL augmente avec l’âge (Expérience 7), indépendamment du niveau de vocabulaire. De plus, traiter un mot lié en son à la cible facilite autant sa récupération chez les adultes jeunes et âgés, tandis que traiter un mot lié en sens à la cible gêne sa récupération, et ce d’autant plus que les adultes sont âgés (Expérience 8). Dans l’ensemble, l’hypothèse combinée d’un déficit d’activation et d’inhibition, mise en lien avec les caractéristiques langagières des populations, permet de rendre compte de la modification des performances lexicales avec l’âge.