La mémoire de l'avortement en Roumanie communiste : une ethnographie des formes de la mémoire du pronatalisme roumain
Auteur / Autrice : | Elena Lorena Anton |
Direction : | Bernard Traimond, Nicolae Constantinescu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie. Anthropologie sociale et culturelle |
Date : | Soutenance le 04/06/2010 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 2 en cotutelle avec Universitatea Bucureşti |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales : société, santé, décision (Bordeaux ; 1999-2011) |
Jury : | Président / Présidente : Rodica Zane |
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Kotobi | |
Rapporteur / Rapporteuse : Rose-Marie Lagrave, Vinitila-Miron Mihailescu |
Mots clés
Résumé
L’objectif de cette thèse est d’établir une ethnographie des formes de la mémoire de l’interdiction de l’avortement dans le régime totalitaire de Ceausescu. Entre 1966 et 1989, le régime communiste roumain a imposé des politiques pronatalistes, au nom du : binele natiunii socialiste (« le bien de la nation socialiste »). Une construction de la maternité comme « tradition roumaine » a été ainsi développée, en parallèle d’une stricte interdiction de l’IVG, et de la mise à l’écart des moyens contraceptifs modernes. La remémoration sociale de ce passé difficile reste encore un tabou dans la société roumaine d’aujourd’hui. Il semblerait qu’en Roumanie actuelle cette remémoration-faible joue un rôle important dans la santé reproductive, et qu’elle est déterminée par des relations d’intersubjectivité entre les différentes formes de la mémoire du pronatalisme, c'est-à-dire la mémoire officielle, la mémoire culturelle (publique) et la mémoire sociale-partagée. L’analyse développée sur ces formes et leurs relations d’intersubjectivité a pour base un terrain anthropologique (2004-2009) sur la mémoire de l’avortement en Roumanie communiste, et fut réalisée dans le domaine interdisciplinaire des Études mémorielles.