Relations entre les diversités α, β et γ de la flore vasculaire de fragments forestiers inclus dans des paysages agricoles contrastés
Auteur / Autrice : | Aurélien Jamoneau |
Direction : | Guillaume Decocq, Olivier Chabrerie, Déborah Closset-Kopp |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences. Ecologie |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Amiens |
Mots clés
Résumé
Bien que la fragmentation des habitats soit reconnue comme une cause majeure de l'érosion de la biodiversité, les mécanismes sous-jacents sont encore mal connus. L'objectif de ce travail est d'identifier les principaux facteurs qui contrôlent l’organisation des communautés végétales forestières, aux différentes échelles spatiales et temporelles et dans différents contextes paysagers de la région Picardie. Une analyse régressive du paysage a d'abord permis de reconstituer l'histoire du couvert forestier pendant les trois derniers siècles. L'influence des facteurs locaux, paysagers et historiques sur la diversité a ensuite été analysée avec des modèles d'équations structurales. Une analyse en coordonnées principales de matrices de voisinage couplée à une analyse de redondance avec partition de la variance a permis d'analyser la béta-diversité le long du gradient paysager. Une approche « pseudo-diachronique » a précisé l'importance relative des mécanismes neutralistes et de partition des niches dans les assemblages locaux des espèces. Une approche plus fine, utilisant des relevés emboîtés, a montré qu'à une échelle stationnelle, la diversité végétale était surtout sous la double dépendance du réservoir régional d'espèces et des caractéristiques édaphiques, tandis qu'à une échelle très locale, la compétition interspécifique devenait significative. Une étude expérimentale a finalement confirmé que la présence des espèces de forêt ancienne était limitée par leurs faibles capacités de dispersion, alors que celle des espèces de forêt récente apparaissait fortement limitée par les conditions d'habitat.