Le rôle de l'hypothèse de conséquentialisme en théorie de la décision
Auteur / Autrice : | Pascal Toquebeuf |
Direction : | André Lapied |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ces trente dernières années ont vu le développement de plusieurs modèles de décision nonadditifs dans l’ambiguïté. Les deux principaux sont le critère de l’espérance d’utilité de Choquet et celui de l’espérance d’utilité avec a priori multiples. L’un des objectifs principaux de ces modèles est la rationalisation du paradoxe d’Ellsberg. Cette expérience suggère que les préférences individuelles doivent pouvoir intégrer l’ambiguïté et l’attitude envers l’ambiguïté. Contrairement au modèle bayésien, les critères non-additifs ont la capacité de prendre en compte ces caractéristiques du problème de décision et de la psychologie individuelle. La révision des croyances non-additives soulève un problème particulièrement intéressant pour l’économie. En effet, plusieurs situations économiques implique non seulement de l’ambiguïté, mais également une arrivée séquentielle de l’information dans le processus de décision. Tandis que le conditionnement bayésien des croyances probabilistes satisfait automatiquement les axiomes de conséquentialisme et de cohérence dynamique, ces hypothèses doivent être explicitement supposées dans le cadre des modèles non-additifs. Néanmoins, elles ne peuvent pas être supposées ensemble : dans le but de préserver la nonadditivité des croyances, seulement l’une d’entre elles peut être imposés sur les préférences. En effet, un résultat bien connu en théorie de la décision dans l’incertain établit que ces axiomes pris ensemble implique l’additivité des croyances et leur révision bayésienne. Cette thèse étudie l’hypothèse de conséquentialisme dans le cadre des modèles non-additifs, ses implications sur les croyances du décideur, et propose plusieurs règles de révision des croyances cohérentes dynamiquement et non-conséquentialistes.