La construction juridique de la responsabilité environnementale en Italie
Auteur / Autrice : | Nino Paoli |
Direction : | Jean-Yves Chérot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 3 |
Mots clés
Résumé
Depuis les années '60, la réinterprétation de l'article 2043 du Code civil, comme une "clause générale" de responsabilité pour "dommage injuste", a dépassé le système de responsabilité basé sur la faute au sens "typique" ou "fixé", en consentant la construction d'un instrument plus adapté pour la protection de l'environnement. La Cour des comptes a appliqué cette clause aux cas de "dommage public environnemental" par les fonctionnaires publics, se référant à une loi sur le paysage et aux principes de la Constitution, avec la réélaboration des modes et critères de réparation en ce cadre administratif. Sur la base de l'analyse économique du droit, l 'article 18 de la loi n. 349/1986 a prévu le dommage environnemental, en cas de violation des lois sectorielles, qui oblige l'auteur à réparation à l'égard de l' Etat. La Cour constitutionnelle le a interprété comme causé aux "choses communes", au-delà des dommages aux droits, et comme un dommage autonome, sujet à la juridiction ordinaire, et la Cour de cassation comme une "espèce de dommage aquilien" particulière. Des procédés spéciaux pour l'assainissement de la contamination sans faute du sol et des eaux, avec l'intervention des collectivités locales, et l'attribution à elles de l'action de réparation, à partir de 1997, ont élargi respectivement la "légitimation passive et active". Le Texte unique environnemental 2006 a étendu l'aire de ces procédés de prévention et d'une procédure administrative par rapport à cette action, réservée au ministère. Ensuite, la jurisprudence constitutionnelle et de la Cour de cassation et des décrets correctifs ont formulé une ligne de "continuité" de la responsabilité environnementale.